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Добавлен: 05.08.2024
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СОДЕРЖАНИЕ
§ 12. Caractéristique phonétique des mots en français moderne.
§ 58. Remarques préliminaires.
§ 73. La langue nationale et les dialectes locaux. Généralités.
§ 78. L'influence des parlers locaux sur le français national.
Mots et calques internationaux dans le vocabulaire du français moderne
Éléments nouveaux et archaïques
Un autre type de composés correspond à un substantif précédé d'une préposition ou d'un adverbe : avant-scène, après-dîner, contrepoison, presqu'île, etc. L'absence de l'article devant le substantif est l'indice de l'appartenance de ces formations aux mots composés (cf aux groupes de mots libres correspondants : avant la scène, après le dîner, etc.).
Tels sont les principaux modèles des mots composés. La plupart d'entre eux remontent historiquement à une construction syntaxique. Pourtant à l'époque actuelle rien ne révèle plus cette construction syntaxique devenue un archaïsme. Il est notoire qu'un grand nombre de ces formations n'ont jamais été conçues comme étant des constructions syntaxiques, étant créées spontanément sur les modèles existants : brise-glace, gratte-ciel, chasse-neige. Dans le français moderne tous ces types de composés peuvent être considérés comme étant directement formés par la simple adjonction de bases formatives différentes.
§ 47. Le télescopage. Par ce procédé on forme des mots issus de la fusion de deux mots exprimant des notions contiguës [23, p. 245-248J. Ainsi, sur le modèle de motel > mo[tor (car)] + [hô]tel - formation anglo-américaine - on a créé en français aquatel- « hôtel flottant qui se déplace sur l'eau » de aqua[tique] et [hô]tel. Ces formations sont très en vogue à l'heure actuelle. Citons, entre autres, cybernation de cybern[étique] et [autom]ation, télésiège de télé[férique] et siège, altiport - « petit aérodrome qui dessert une station de montagne » de alti[tude] et port, diathèque de dia[positive] et -thèque. eurovision de euro[péen] et [télé]vision, franglais de fran[çais] et [an]glais, panlacourt de panta[lon] et court, restaurante de restau[rant] et route, universiade - « compétition sportive internationale entre équipes universitaires » de univers[ité] et [olymp]iade, vertiport de verti[cal] et [air-]port - « terrain destiné à l'atterrissage et au décollage des hélicoptères et des avions à décollage court »,futurible de futur et [poss]ible, synonyme de futurologue.
Ce procédé économique et baroque à la fois est utilisé, d'une part, dans la publicité et dans certaines terminologies, et de l'autre, dans le langage parlé familier où il sert à fabriquer des mots plaisants comme applaudimètredeapplaudi[ssements]etmètre,copocléphile deco[lleclionneur],depo[rte]-cléetphile,gastronomadedegastro[nome]etnomade.
§ 48. L'abréviation. Le français parlé qui de tout temps a répugné aux mots trop longs continue à les abréger, surtout lorsque l'aspect en révèle l'origine savante. Cette tendance à l'abréviation s'est considérablement accrue depuis la fin du XIXe siècle.
On distingue différents types d'abréviations. Parmi les plus fréquentes sont les troncatures telles que amphi[théâtre] - « salle de cours ». auto[mobile], cyclo [moteur], baro[mètre], dactylo [graphe], kilogramme], loco [motive], métropolitain], micro[pnone], phono[graphe], photo [graphe], polio [myélite], stéréo [phonique], télévision] (f), télé-[viseur] (m), taxi[mètre], vidéo[phonie] qu'on forme en laissant tomber le deuxième élément d'un mot composé. Ces formations apparues dans le parler du peuple de Paris pénètrent de plus en plus dans la langue littéraire.
Ce mouvement est allé encore plus loin : on rejette une ou plusieurs dernières syllabes sans se soucier de ce que ces syllabes représentent ou non un morphème. L'abréviation s'effectue même lorsque les syllabes retranchées paraissent être indissolublement liées au corps même du mot af[faire], anar[ chiste], accu[mulateur], bac[calauréat], collabo[rationniste], aéb[utante]- « jeune fille qui débute dans la vie mondaine ». puis « très jeune fille ». édito[rial], écolo[giste], fac[ulté], fortif[ication], imper[méable], labo[ratoire], lino[léum], manif[estation], para[chutiste], philo[sophie], réac[tionnaire], sana[torium], frigo[rifique], hebdo[madaire], provo[cateur,-cation], pub[licite], rétro[grade], réac[tionnaire], l'Huma[nité] et même Saint-Êx (Saint-Exupéry).
Parfois on remplace ces syllabes retranchées par un -o final qui représente un pseudo-suffixe populaire : anarcho < anarchiste, apéro < apéritif, camaro < camarade, convalo < convalescent, mécano < mécanicien, métallo < métallurgiste, Montparno < Montparnasse, pharmaco < pharmacien, populo < populaire, prolo < prolétaire, proprio < propriétaire.
Généralement on réduit le mot par l'ablation des syllabes finales (ap o -cope), toutefois l'ablation des syllabes initiales (aphérè se) est possible : pitaine < capitaine, cipal < (garde) municipal, Ricain < Américain : signalons aussi chandail formé de marchand d'ail.
Un tout autre type d'abréviations est représenté par les sigles, c'est-à-dire des mots formés par la prononciation des lettres ou des syllabes initiales des composants de quelque locution, par exemple : C.G.T. -« Confédération générale du travail », P.C.F. - « Parti communiste français ». O.N.U. - « Organisation des nations unies ». P.N.B. - « Produit national brut », R.E.R. - « Réseau Express Régional ». R. T.F. - « Radiodiffusion -télévision française ». S.N.C.F. - « Société nationale des chemins de fer français », I. G.A.M ou igame - « Inspecteur général en mission extraordinaire », Z.U.P. - « Zone à urbaniser en priorité ». D.C.A. -« Défense contre avions ». T.G. V. - «Train à grande vitesse ». E.N.A. -« École nationale d'administration », C.A.P.E.S. - « Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire. D.E. U.G. - «Diplôme d'études universitaires générales » qui sanctionne le premier cycle de l'enseignement supérieur en France : BD - « Bande dessinée ». GR - « (sentier de) Grande randonnée », OVNI - « Objet volant non identifié », HLM-« Habitation à loyer modéré ». PDG - « Président - directeur général ». S.F. - « Science-fiction ». ORL - « Oto-rhino-laryngologue ». Bénélux -Belgique. Néerlande (Pays-Bas). Luxembourg. TOM - « Territoires d'Outre-Mer ».
Les abréviations de ce genre sont généralement des tenues différents. La vitalité de certaines de ces formations se manifeste par le fait qu'elles servent de base à de nouvelles créations, par exemple : cégétiste - « membre de la C.G.T. », igamie - « circonscription comprenant plusieurs départements et administrée par un igame », onusien - « membre de l'O.N.U. », zupéen, -ne - « habitant d'une Zup », énarque - « ancien élève de l'E.N.A », capésien - « étudiant, professeur titulaire du C.A.P.E.S. ».
La création de sigles est une des tendances les plus accusées du français actuel qui s'est surtout manifestée à partir de la deuxième moitié du XXe siècle. Il arrive que les sigles deviennent un handicap au cas où l'on doit les décoder. Nous citerons à l'appui les paroles de G. Molinié : « Une institution à siglaison étrangère comme l'UNESCO verra peu d'individus capables de développer en clair l'énumération des mots dont on a la suite d'initiales : United Nations Educational Scientific andCultural Organisation, ce qui n'empêche pas, ajoute-t-il, de savoir très bien (c'est-à-dire très en gros) de quoi on parle » [31, p.55].
Ce n'est qu'avec une certaine réserve qu'on peut ranger l'abréviation parmi les procédés de formation. Par l'abréviation on ne forme pas tant des mots nouveaux que des variantes, généralement des variantes stylistiques de mots existants. Si métro, auto, cinéma, stylo, dactylo ont effectivement enrichi le français en triomphant de leurs formes complètes initiales, prof, récré, perme, colon, expo ne sont que des variantes stylistiques de professeur, récréation, permission, colonel, exposition. Il en est de même pour les sigles qui présentent « les doubles » des locutions correspondantes.
Les défenseurs du bon style s'opposent à l'emploi abusif de l'abréviation1 surtout lorsqu'on mutile des mots authentiquement français d'un emploi commun qui ont subi l'épreuve du temps (cf. : colon - pour « colonel », couverte pour « couverture »
§ 49. Le redoublement et la déformation des mots. Tout comme l'abréviation le redoublement et la déformation mènent avant tout à l'apparition de variantes de mots déjà existants et non point à la création de nouvelles unités lexicales. Les unités formées par redoublement (l'élément redoublé peut être une syllabe et même un son) reçoivent généralement des nuances mélioratives et familières. Tels sont, entre autres, fifils pour «fils », pépère ou pépé pour « grand-père », mémère ou même -« grand-mère », tata, tati(e) - « tante », tonton - « oncle », nounou -« nourrice » ; pour « fille » on dira fifille qui peut pourtant prendre aussi une nuance ironique (la fifille à papa).
Le redoublement est typique des prénoms : Mimile, Juju, Titine -pour Emile, Julie, Augustine.
La déformation s'effectue par des procédés divers dont la pseudosuffixation argotique, le verlan, Pargonji. Elle peut être illustrée par : boutanche - « bouteille »,fastoche - « facile », dodo - « clochard », valdingue - « valise », cuistance - « cuisine ». Dans tous ces cas il y a effectivement variantes du fait que les modifications de l'unité n'affectent pas la notion qui est le noyau de la signification, mais portent uniquement sur les valeurs connotatives. Toutefois si la modification d'un mot s'accompagne d'un changement plus radical, précisément de la notion ou de la classe grammaticale, on devra constater l'apparition d'un mot nouveau. Ainsi pour roudoudou, désignant une sorte de confiserie, l'influence de doux qui était à l'origine de sa formation n'est plus sentie, burlain n'est pas un bureau, mais un employé de bureau, relou qui est une déformation de lourd a pris le sens de « ennuyeux » (cf. : rem, qui étant formé par le même procédé de mère, en est une variante).
Les variantes et les mots formés par la déformation pullulent dans le langage populaire et l'argot qui utilisent largement les vocables de la langue commune.
§ 50. L'onomatopée. Par l'onomatopée, signifiant proprement « formation de mots », on appelle à présent la création de mots qui par leur aspect phonique sont des imitations plus ou moins proches, toujours conventionnelles, des cris d'animaux ou des bruits différents, par exemple : cricri, crincrin, coucou, miaou, coquerico, ronron, glouglou, froufrou.
Ce procédé de formation offre une particularité par le fait qu'il s'appuie sur une motivation naturelle ou phonique qui s'oppose à la motivation intralinguistique caractéristique de tous les autres procédés de formation.
L'onomatopée est d'une productivité restreinte, ce qui s'explique en particulier par le caractère relativement réduit des sons perceptibles par l'oreille humaine. Signalons pourtant les créations récentes : bang [bâg] -« bruit produit par un avion supersonique », glop - « bruit ressemblant à un cœur qui bat », yé-yé - formé par imitation du refrain d'une chanson américaine (de « yeah . . . yeah », altération de « yes »), blabla-(bla) employé familièrement pour « bavardage, verbiage sans intérêt ». boum - « bruit sonore de ce qui tombe ou explose, baraboum ! imitant un bruit de chute, bim ! et bing ! qui évoquent un coup.
§ 51. Les difficultés de l'analyse formative. Il est important de ne pas confondre l'analyse formative avec l'analyse morphémique. L'analyse morphémique vise à déceler la quantité et la qualité des morphèmes constituant un mot (a-lun-iss-age), autrement dit, elle permet d'en établir la composition morphémique. L'analyse formative met en évidence l'organisation des morphèmes d'un mot conformément à un modèle de formation, elle en révèle la structure formative (aluniss-age). Ces deux types d'analyse se trouvent dans une certaine interdépendance et constituent des variantes de l'analyse morphologique.
À une époque donnée l'analyse formative des mots s'effectue généralement sans encombre ; leurs éléments constitutifs se laissent aisément dégager. Tels sont les cas de patriotisme, activité, gratte-ciel. Où est la cause de cette facilité avec laquelle ces mots se laissent décomposer ? Si l'on examine le dérivé activité on s'aperçoit que ses éléments constitutifs se retrouvent avec la même valeur sémantique dans d'autres mots, activ-dans actif(-ve). activement, activiste, -ité dans suavité, agilité, vénalité. Il en est de même pour patriotisme et gratte-ciel La présence des éléments constitutifs d'un mot dans d'autres mots avec la même valeur sémantique est la condition nécessaire qui en permet l'analyse morphologique et formative.
Toutefois à des époques différentes le même mot se prête à un degré différent à l'analyse formative : un mot qui originairement était dérivé ou composé peut devenir au cours de son développement un mot-racine, ou autrement dit, un mot simple. Ce processus ne s'effectue pas d'un coup, brusquement, mais graduellement, par étape. Un mot simple envisagé dans son sens propre est un mot immotivé dont les éléments qui le composaient à l'origine ne se laissent plus dégager. Pourtant des cas intermédiaires, transitoires où le mot est partiellement motivé se présentent lorsqu'un des éléments peut être encore isolé, tandis que l'autre ne se dégage plus. Ce sont les cas de soleil, montagne dont seule la base formative se laisse vraiment dégager (cf. : solaire - insolation ; mont - ïnontueux), tandis que -eil, -agne ne peuvent plus être considérés comme de véritables suffixes. Des cas analogues se présentent dans secrétaire, ovation où seul le suffixe se dégage encore (-aire, désignant l'homme -.fonctionnaire, antiquaire ; -ation exprimant l'action : organisation, protestation).
Les causes de la transformation d'un mot composé ou dérivé en un mot simple sont bien diverses. Ce peuvent être :
- le changement du sens d'un mot ; ainsi,panier, grenier, barricade, pommade ne se rattachent plus à pain, grain, barrique, pomme ;
- l'effacement de l'image que le mot évoquait originairement comme dans -.prunelle, chenet, venelle, chevalet, plafond où la comparaison à uns petite prune, à un petit chien, etc., ne se perçoit plus ;
- la déviation de l'aspect phonique du mot dérivé ou composé de celui du mot générateur, par exemple, courage, cf. : cœur ; bocage, cf. : bois ;
- la disparition du mot générateur, par exemple, ordure, cf. : a.fr. ord-« sale, sordide » ; orage, cf. : a.fr. ore - « vent » ; taudis, cf. : a.fr. (se) tauder - « (s') abriter », balafre de l'a.fr. leffre - « (grosse) lèvre ».
A ce processus morphologique qu'on pourrait conventionnellement qualifier de « simplification » du mot s'oppose le processus qui est connu dans la linguistique française sous le terme d'« irradiation » (terme introduit par M. Bréal) et dans la linguistique russe sous le terme de « décomposition » - «pa3.no>KeHne». D'après E. Pichon, ce processus consiste en ce qu'un fragment de vocable peut se trouver «...porteur d'une charge sémantique qu'il ne tenait point du tout de sa constitution phonétique primitive, mais du sens total du vocable dont il venait de se détacher. »'.
Ainsi le pronom latin omnis à la forme du datif pluriel omnibus a pris dans la langue française le sens de « voiture pour tous ». Plus tard ce sens s'est concentré uniquement dans la désinence -bus qui avec cette valeur nouvelle s'est ajoutée à un autre élément latin auto- et a formé autobus avec le sens de « voiture automobile pour tous ». Dès ce moment l'ancienne désinence -bus a acquis la valeur d'un élément formateur. Parmi les formations récentes avec cet élément signalons aérobus, électrobits, bibliobus. Le suffixe populaire -pin que l'on trouve dans auverpin - « auvergnois » est apparu par une voie analogue ; il s'est dégagé des mots tels que calepin, clampin. C'est à la suite de la décomposition que sont apparus les suffixes -tron, -on (de électron), -rama (de panorama).
Signalons encore un processus morphologique appelé « recomposition » - «переразложение» dans la linguistique russe, et qui consiste en ce que la répartition des éléments formateurs devient autre qu'elle ne l'était originairement. L'étymologie nous fait connaître que vilenie dérive de vilain. Cependant dans le français d'aujourd'hui « une vilenie » n'est rien autre qu" « un acte vil » ; donc, il serait plus juste de dégager le suffixe -enie et non plus -ie. Le suffixe -erie qui a formé les mots populaires mairerie, jalouserie est aussi le résultat de la recomposition de la structure formative des mots du type de chevalerie ; au lieu d'être décomposé en chevaler-ie on l'a interprété comme cheval-erie.
Ainsi, vu à travers l'histoire et à l'état présent, le même mot peut offrir un décalage quant à sa structure formative. Au cours du temps un mot qui a été réellement créé peut se simplifier et, inversement, un mot qui était simple laisse parfois entrevoir une structure complexe.
La séparation de ces deux plans nécessite une séparation terminologique. Il serait juste de distinguer dans la perspective diachronique les mots créés et non-créés et dans la perspective synchronique les mots construits et non-construits.
Les mots créés le sont effectivement d'après les modèles de formation propres à une langue à des époques différentes. Parmi les mots non-créés il faudrait ranger ceux du fonds primitif (pour le français ce seront les mots du latin populaire, les mots d'origine celtique et germanique qui ont servi de base au développement ultérieur de son vocabulaire) et les emprunts faits aux autres langues.
Les mots construits ne sont pas nécessairement créés, il suffit qu'ils aient une structure conforme à un modèle de formation vivant à une époque donnée (éventuellement à l'époque actuelle). L'analyse formative des mots effectuée sur les plans différents fait voir avec évidence qu'un mot historiquement créé peut être non-construit à l'heure actuelle, et. au contraire, un mot non-créé doit être traité à présent de construit. Le français contemporain compte un grand nombre de mots construits parmi les emprunts, ce qui est dû à la similitude de leur structure formative avec celle des mots de souche française : ainsi éducation, énumération, égalité, docilité, légionnaire pris au latin, cavalerie, chevaleresque venus de l'italien ou embarcation de l'espagnol se laissent interpréter comme des suffixes et sont, par conséquent, construits.
II n'en reste pas moins vrai qu'une grande partie des emprunts à structure complexe dans la langue d'origine se prête difficilement à l`analyse en français. Tels sont les anglicismes cocktail, drugstore. « magasin où l'on vend divers produits », check-up - « examen médical complet » qui se rangent parmi les mots non-constmits en raison de leur structure formative insolite, foncièrement différente de celle des mots français. Donc. en procédant à l'analyse fomiative il est important de faire la distinction entre le plan diachronique et le plan synchronique.
L'analyse fomiative peut être malaisée du fait qu'il n'y a pas de limite strictes entre les divers procédés de formation. Ceci est surtout vrai pour la distinction entre certaines formations affixales et composées ce qui explique les hésitations que suscite l'interprétation de cas tels que sous-extimer, maladroit qui, dans les ouvrages différents sont présentés tantôt comme des mots composés, tantôt comme des affixés.
Selon l'opinion de certains linguistes russes un mot construit est composé si ses éléments constitutifs se laissent ramener à un groupe de mots significatifs. En effet, tire-bouchon est bien un mot composé puisqu' il peut être défini comme « un objet servant à tirer un bouchon » ; par contre. chênaie, ne pouvant être transformé en un groupe de mots, est un dérivé affixal
Envisagées sous cet angle les formations du type sous-estimer ou du type maladroit doivent être classées parmi les mots affixés. précisément, les préfixés, alors que maltraiter (= traiter mal qn) et sous-vêtement (= vêtement porté sous un autre vêtement) sont des composés.