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Добавлен: 05.08.2024
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СОДЕРЖАНИЕ
§ 12. Caractéristique phonétique des mots en français moderne.
§ 58. Remarques préliminaires.
§ 73. La langue nationale et les dialectes locaux. Généralités.
§ 78. L'influence des parlers locaux sur le français national.
Mots et calques internationaux dans le vocabulaire du français moderne
Éléments nouveaux et archaïques
Nommons encore les termes de tauromachie : corrida, torero, toréador, matador, picador ; espada ; banderille < banderilla : toril - « enceinte où l'on tient enfermés les taureaux, avant la corrida ».
Parmi les emprunts les plus récents citons fiesta . tapas - « petites entrées servies à l'apéritif» ; paella - plat espagnol, à base de riz. de viande blanche et de légumes.
Tout comme pour l'influence espagnole, la pénétration de mots portugais se rapporte surtout au XVP-XVIIP siècles. Ce sont : albinos, mandarin, caste < casta- « race ». fétiche < feitiço ; autodafé < auto da fe -« supplice du feu après l'acte de foi ». caravelle < caravela, bambou < bambu, banane < banana, baroque < barroco - « perle irrégulière ». albinos < albino - du latin alho - « blanc ».
§ 62. Les emprunts aux langues germaniques. L'apport fait au français par l'allemand est assez important. Avant le XVIe siècle les emprunts à l'allemand sont encore peu nombreux. Au XVIIe siècle, avec l'emploi des mercenaires allemands dans l'année française, l'influence de l'allemand se fait nettement sentir. Cette influence s'accroît au XVIIe siècle, surtout pendant la guerre de Trente Ans qui avait conduit les troupes françaises en Allemagne. Les relations commerciales et culturelles plus régulières au cours des siècles suivants, sans oublier les hostilités des époques de la Révolution française et des deux Empires, ont provoqué de nouveaux emprunts. Il est notoire que les deux guerres mondiales n'ont point laissé de trace ce qui est dû à un réflexe de défense linguistique bien justifié.
L'allemand a fourni surtout des termes de guerre dont sabre < Sabel, bivouac < du suisse allemand Biwacht - « patrouille supplémentaire de nuit ». havresac < Habersack - « sac à avoine ». reître < Reiter -« cavalier ». schlague < Schlag - « coup », halte < Hait de halten au sens de « s'arrêter », blockhaus < Blockhaus - « maison charpentée » Ce sont aussi des ternies de musique et de danse tels que : accordéon < Akkordion, harmonica < Harmonica, fifre <empr, du suisse allemand Pfifer - « celui qui joue du fifre », lied - « chant », leitmotiv, valse < Walzer ; des noms d'objets et de produits vulgarisés par les Allemands : chope < Schoppen, vermouth < Wermut, nouille < Nudel, choucroute < emprunté au dialecte allemand en Alsace sûrkrût correspondant à l'allemand Sauerkraut, kirsch - « eau de cerise » < Kirschwasser, schnaps - « eau de vie de pomme de terre ou de grain » : des termes scientifiques et techniques : zing < Zink, potasse < Pottasche - proprement « cendre du pot ». cobalt < Kobalt, aspirine < Aspirin et aussi spath, quartz [kwarts], nickel, ersatz, drille de drillen - « percer en tournant », spiegel < Spiegeleisen - « fer de miroir ». Ce sont encore des mots se rapportant à des domaines différents de la vie quotidienne blafard < empr. au moyen ail. Bleichvar - « de couleur pâle », chenapan < Schnapphahn - « maraudeur », loustic < lustig - « gai », rosse < Ross - « coursier », vasistas > Was ist das ?, nom plaisant de cette ouverture par laquelle on peut s'adresser à quelqu'un.
Les emprunts tels que Reichstag, Wehrmacht, Gestapo, Diktat, An-schluss, Gauleiter, Landtag, Stalag, Bunker, ayant trait aux événements politiques de la dernière guerre mondiale et de l'occupation nazzie. conservent leur aspect étranger et le caractère spécifiquement allemand des notions exprimées.
Ajoutons les acquisitions plus récentes : colorature, handball, stru-del, schlass - qui en allemand signifie « très fatigué » et en français « ivre, soûl ».
L'influence anglaise se manifeste nettement à partir du XVIIe siècle.
Mais c'est au cours du XVIIIe et XIXe siècles qu'un nombre considérable de mots anglais pénètre dans le vocabulaire français. Ce fait s'explique par l'intérêt croissant des Français pour le régime parlementaire établi en Angleterre à la suite de la révolution de 1649 ; c'était aussi le résultat de l'influence de la philosophie et de la littérature anglaises.
L'anglaisa enrichi le français en termes politiques ; parmi les termes ayant trait au système parlementaire et à la vie politique et publique citons : vote, budget (ancien emprunt à la vieille langue française), club, bill, comité < committee, corporation, jury, opposition (dans son sens politique), ordre du jour (d'après order ofthe day). parlement (dans son sens moderne) < partiament, session. Plus récents sont les emprunts : boycotter < to boycott, interview, leader, meeting, lock-mit, blackbouler, reporter, speaker, trade-union, hold-up.
Les termes anglais pénétraient dans le vocabulaire du français durant tout le XIXesiècle par suite de l'essor de l'industrie en Angleterre et des relations commerciales animées avec la France.
On constate un afflux de termes techniques et industriels : rail, tender, tramway, tunnel, express, cargo, travelling, coaltar, pipe-line, cameraman, parking, jersey, cheviot(e) < cheviot, shampooing.
Ce mouvement est loin de s'affaiblir, ce qui peut être illustré par les emprunts récents transistor, jet [dget], télétex, scanner, supertanker, tuner, spoule, know-how.
Les jeux sportifs anglais se sont répandus aussi bien en France que dans d'autres pays et : l'emprunt de tel ou tel sport a amené l'emprunt des termes correspondants : tels sont : sport, sportsman, sportswoman, tourisme < tourism, touriste < tourist, boxe < box, boxer < to box, derby, football, basket-bail, handicap, golf, tennis, match, record, skating, wa-ter-polo, badminton, crawl, roller < ro/lerskater « patineur », supporter (m), partenaire < partner, jockey, starter.
L'intérêt excessif à tout ce qui vient de l'Angleterre est devenu depuis le XIXe siècle une vraie anglomanie pour certaines couches sociales ; c'est ce qui explique un grand nombre d'emprunts se rapportant à la vie journalière, par exemple : bar, bifteck < beefsteak, cocktail, grog, pudding, rosbif < roastbeef, sandwich, gin, tonic, cottage, square, stand, smoking, dandy, snob, festival, sketch, star, flirt, spleen, poster (une lettre) < topost, dancing, music-hall, clown, toast, snow-boot, short, pull-over, sweater, standing, shopping, scotch, self-service, tag, cool.
Le français compte un nombre considérable d'américanismes qui y pénètrent à partir du XIXe siècle. À l'heure actuelle le prestige de l'Amérique en raison de son essor scientifique et technologique contribue à l'afflux de termes venus d'outre-Atlantique. Ce sont, entre autres : celluloïd, cow-boy, rancho. lunch, bluff, blizzard, gangster, kidnapper, hit-parade, blue-jean, bermuda, sporfwear. hot-dog, surf, squatter, yankee, teenager, tee-shirt, fast-food, pop-corn, électrocuter, bulldozer, internet, big-bang.
§ 63. Les emprunts au russe. C'est au XVIIIe siècle qu'on compte dans le vocabulaire français les premiers emprunts faits au russe. Ces mots étaient alors peu nombreux et ils appartenaient à des domaines différents de l'activité humaine. Ces premiers emprunts au russe ne sont encore pour la plupart que des mots exotiques dans le vocabulaire français. Ce sont des mots tels que : archine, artel, boyard, balalaïka, cosaque, datcha, dvo-rnyk, hetman. izba, kacha, knout, kopeck, koulak, mammouth, mazout, moujik, rouble, samovar, steppe, taïga, tchernoziom, téléga, touloupe, toundra, troïka, ukase, verste. vodka, zakouski, intelligentsia.
Ces mots avaient pénétré en France par l'intermédiaire de la littérature russe traduite en français et ils désignaient pour la plupart des phénomènes ayant exclusivement traiï à la vie de la Russie.
La pénétration des mots russes de l'époque soviétique porte un caractère tout différent. Les emprunts faits au russe après la Révolution d'Octobre sont surtout des termes à valeur sociale et politique, ainsi que des termes économiques.
Ce sont des mots qui ont été adoptés intégralement, par exemple : kolkhoze, sovkhoze, komsomol, bolchevik, Soviet : mentionnons encore, d'une part, samizdat qui reflétait les aspirations des démocrates à la liberté de la parole et. d'autre part, le spoutnik qui a fait sensation dans le monde entier.
Parfois ce sont des bases normatives russes auxquelles se sont ajoutés des affïxes internationaux ou français : léniniste, léninisme, kolkhozien, sovkhozien, stakhanovisme, stakhanoviste.
Cela peuvent être aussi des mots qui ont été déjà formés en russe avec des morphèmes ou éléments internationaux : collectiviser, collecti-visation, tractoriste, agit-prop « agitation et propagande »
Une partie des emprunts russes reflétant l'époque soviétique sont devenus des historismes.
Un cas curieux est présenté par le mot lunik qui a été formé en français par l'adjonction à lune de l'élément -ik extrait du mot spoutnik. Ainsi -ik fait figure de suffixe exotique en français.
Les emprunts au russe représentent souvent des calques qui reproduisent la « forme interne » et le sens du vocable étranger par les moyens linguistiques de la langue emprunteuse comme dans : autocritique, plan quinquennal, journal mural, maison de repos, jardin d'enfants, sans-parti, minimum technique, agroville (=agrograd). Citons encore refusnik- sorte de calque-centaure à base française flanquée d'un suffixe russe.
Parmi les mots les plus récents nommons kalachnikov et tokamak (terme de physique), sans oublier les fameux glasnost, perestroïka. Signalons que certains emprunts au russe ont pris une connotation nettement défavorable (cf. : apparatchik, goulag).
§ 64. Les emprunts aux langues des minorités nationales. L'apport fait au vocabulaire du français par les langues des minorités nationales habitant le territoire de la France est moins considérable. Signalons toutefois les emprunts faits au breton qui sont les plus nombreux : goéland < bas breton gwalan - « grande mouette », bijou < bizou - « anneau pour le doigt (biz) » qui a supplanté en partie joyau, biniou — « sorte de cornemuse bretonne », dolmen fabriqué avec deux mots bretons taol -« table » et men - « pierre » et désignant un monument mégalithique; formé d'une grande pierre plate posée sur d'autres pierres verticales, menhir de men - « pierre » et hir - « long » qui est un autre mégalithe.
§ 65. La répartition des emprunts parmi les couches différentes du vocabulaire. Une grande partie des emprunts surgissent dans la langue comme termes spéciaux. Les emprunts ont visiblement complété les diverses terminologies : scientifique, militaire, politique, sportive, etc. Cependant beaucoup de ces vocables, plus ou moins francisés, ont franchi par la suite leslimites de la terminologie à laquelle ils appartenaient primitivement et sont devenus d'un usage courant. Tels sont de nombreux emprunts faits par le français au latin (évolution, structure, social, etc.), au grec ancien (anarchie, politique, économie, etc.), à l'italien (attaquer, brigade, cantine, etc.) ; tels sont aussi certains emprunts faits à l'espagnol (camarade, retable, tango), à l'allemand (accordéon, havresac), à l'anglais (vote, club, rail, express, symposium, snack-bar). ,
Les emprunts peuvent être particulièrement favorisés'dans quelque domaine spécifique. Ainsi, à l'heure actuelle la langue de la publicité qui est la première à refléter l'influence du mode de vie américain (american way of life) abonae'en anglicismes et américanismes (short, coca-cola, drug-store, whisky, walkman - « baladeur » (appareil), Paris by night, etc.)
§ 66. L'adaptation des vocables empruntés au vocabulaire de la langue française. Les mots empruntés s'adaptent à un degré différent au vocabulaire de la langue emprunteuse. L'intensité du processus d'adaptation qui s'effectue sous l'action des lois internes de développement varie selon l'origine du mot emprunté, sa structure, son sens, la sphère de son emploi : elle dépend aussi de l'époque à laquelle se rapporte l'emprunt. Il faut distinguer :
1. Les emprunts qui manifestent une faible adaptation et qui par leur structure figurent dans le vocabulaire du français moderne en qualité de mots étrangers. Ces vocables étrangers qui vivent ainsi en marge de la langue courante sont appelés xénismes (du grec xenos - « étranger »). Ici il faut nommer tous les mots exotiques servant à rendre la couleur locale (entre autres : condottiere, vendetta de l'italien, izha. ukaze, samovar, zakouski du russe, chapska, mazurka du polonais.paria de l'indien, cornac - « conducteur d'éléphants » du cingalais. Beaucoup d'emprunts anglais ou anglo-américains, surtout parmi les plus récents, conservent, eux aussi, leur aspect étranger non seulement pour l'orthographe, mais aussi pour la prononciation, qui reste souvent insolite : cottage, cocktail, groom, whisky, walkman = « baladeur » etc.). Tous ces mots font figure d'intrus dans le français moderne.
2. Les emprunts naturalisés français qui en vertu des modifications phonétiques et morphologiques plus ou moins profondes ne se distinguent plus des mots de souche française.
Il n'y a pourtant pas de cloison étanche séparant ces deux catégories d'emprunts. Entre ces deux extrémités vient se placer un grand nombre de mots d'emprunt en voie d'assimilation. Ainsi qu'on l'a vu d'après les exemples signalés, les mots ne sont guère transférés mécaniquement d'une langue dans une autre. La plupart des mots empruntés subissent des modifications plus ou moins grandes quant à l'aspect phonique, la composition morphologique ou l'orthographe. Ces altérations se font dans le sens de l'accommodation des mots empruntés à la structure des mots indigènes conformément aux lois internes de développement de la langue emprunteuse.
Parmi les emprunts assimilés viennent se ranger en premier lieu les mots d'origine latine et romane qui par leur structure se rapprochent le plus des mots purement français et se confondent souvent avec ces derniers. Les mots d'origine non romane se conforment moins aisément à la langue française. Cependant les lois d'adaptation restent dans les grandes lignes les mêmes pour n'importe quel mot d'emprunt.
En ce qui concerne' la prononciation, la grande majorité des mots d'emprunt s'accommode à l'accentuation et au système de sons du français
L'adaptation à l'accentuation française se fait de la façon suivante :
1. Lorsque le mot étranger est un oxyton, aucune de ses syllabes n'est supprimée : par exemple : caparaçon < esp. caparazon, bouledogue < angl. bull-dog, redingote < angl. riding-coat ; bolchevik (russe).
2. Lorsque le mot étranger est un paroxyton, on conserve souvent l'accent sur la même syllabe ; alors, à cet effet, tantôt on retranche la dernière syllabe, par exemple : artisan < ital. < artigiâno.balcon < ital. balcône,chocolat< esp. chocolaté : tantôt on remplace la dernière voyelle par un e muet, par exemple :cadence< ital. cadénza,mascarade< ital. mascarâta : parfois, cependant, l'accent ne s'est pas maintenu et le paroxyton devient sans aucun retranchement de syllabe un oxyton, par exemple :bravo<ital. bravo,malaria<ital. malaria,guérilla<esp. guérilla,flamenkô< esp. flamenco,loustic< ail. lûstig: partenaire< angl partner,spoutnik <russeспутник.
3. Les cas lorsque le mot étranger est un proparoxyton sont rares, par exemple :piccolô < ital.piccolo, tombola < ital. tombola, caméra < angl. caméra.
Les mots d'emprunt subissent des modifications plus ou moins grandes qui ont pour effet leur adaptation au système de sons du français.
Le système de voyelles des langues romanes méridionales est assez proche de celui du français. C'est pourquoi dans les mots d'emprunt les voyelles sont généralement conservées presque sans changement. Notons pourtant que les voyelles nasales qui n'existent ni en italien ni en espagnol apparaissent dans les mots empruntés à ces langues. Une voyelle nasale est prononcée lorsque le mot d'emprunt comporte une des combinaisons graphiques représentant cette voyelle nasale française, par exemple : bambin < ital. bambino, fanfarron <esp. fanfarron,
Le consonantisme du français et celui des idiomes romans méridionaux offrent plus de divergences.
Tous les idiomes romans méridionaux possèdent la consonne [1] mouillée qui est représentée par gli en italien, par 11 en espagnol, par lh en portugais. Cette consonne existait encore en français, représentée par ill. à l'époque des emprunts massifs aux langues romanes. C'est pourquoi le son étranger a été simplement transcrit en français, par exemple ital pigliare > piller, esp.flotitla > flotille. Au XVIIIe siècle [1] mouillé a été remplacé en français par la semi-voyelle [j].
Le français a longtemps répugné à la prononciation d'un groupe de consonnes sans l'appui d'une voyelle initiale ou médiale. C'est pourquoi les mots italiens scalata, scorta, spalliera, squadrone, scarpino sont devenus en français escalade, escorte, espalier, escadron, escarpin.
L'espagnol possède deux fricatives sourdes inconnues au français La première [0]. qui est une interdentale est reproduite par c devant e et i.par z dans les autres cas. En français elle est transcrite s, ss, c, ç, t, par exemple : cigarro > cigare, caparazon > caparaçon, embarcation > embarcation. La deuxième qui est une vélaire [x] est représentée en espagnol par j. et par g devant e et i : en français elle est rendue par ch par exemple : Don Quijote > Don Quichotte.
Les modifications qui proviennent des divergences entre les sons français et les sons des langues germaniques sont moins régulières Signalons les altérations les plus typiques :
1. Les voyelles des mots d'emprunt sont remplacées par des voyelles françaises plus ou moins proches. Pourtant ces dernières sont fort différentes de celles auxquelles elles se substituent C'est ainsi que la voyelle [A] des mots anglais club et lugger est rendue en français dans le premier cas par [ce], dans le deuxième par [u] (cf. : lougre - « petit bâtiment de pêche ou de cabotage »).
2. La diphtongue [au] représentée en allemand par au. en anglais par ou on ow est parfois prononcée [u] en français par, exemple : all. Sauerkraut > choucroute : clown prononcé [klaun] en anglais devient [clun] en français.
3. De même que dans les emprunts aux langues romanes la combinaison graphique d'une voyelle suivie d'une consonne nasale correspondant à une voyelle nasale française est rendue par cette dernière en français, par exemple : all. Schnapphahn (« voleur de grand chemin ») > chenapan, angl. riding coat > redingote.
Les combinaisons de plusieurs consonnes consécutives sont évitées grâce à la suppression d'une ou de certaines d'entre elles ou à Tintercala-tion d'un e muet, par exemple : angl. Roaslbeef > rosbif, becfsteak > bifteck, all. Landsknecht > lansquenet (au XVe siècle « soldat allemand mercenaire »).
4. La consonne affriquée ch [tf] en anglais est généralement rendue en français par la fricative ch [f |. par exemple : punch - « boisson légère » > punch, check > chèque, challenge > challenge.
5. Le système sonore de la langue russe se distingue profondément de celui du français. Cette différence est surtout sensible dans le domaine des consonnes. La fricative [x] est inconnue au français : elle y est remplacée par l'occlusive [k], écrite kh, par exemple : kolkhoze (cf. : aussi à l'emprunt allemand krach prononcé avec un [ k] final). Les affriquées ч, ц et la fricative щ. sont reproduites plus ou moins fidèlement par les combinaisons graphiques tch, ts et chtch. Mais comme ces sons n'appartiennent guère en propre au français les mots qui les contiennent trahissent aussitôt leur origine étrangère, par exemple : tsar, tchernoziom.