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LES BONNES PRATIQUES EUROPÉENNES

Roumanie, cas n°1

 

Titre

Etablir un service de gestion des déchets dans la

 

 

 

commune d’Iancu Jianu

 

 

Partenaires

Les partenaires qui ont pris part au projet étaient : une organisation communautaire

 

 

 

(CBO), Humanity Romm, les autorités de la commune d’Iancu Jianu, le Conseil du

 

 

 

Département d’Olt et l’Agence pour l’Emploi du Département d’Olt.

 

 

 

Le partenariat entre les autorités locales et la CBO était une condition sine-qua-none

 

 

 

du projet, qui a été financé par le programme européen PHARE.

 

 

 

Les autorités de la commune de Iancu Jianu a assuré la gestion du projet, tandis que le

 

 

 

groupe d’initiative s’occupait de la partie technique. Le Conseil du Département d’Olt

 

 

 

a cofinancé le projet à hauteur de 10%. C’est pourquoi il a assuré la supervision des

 

 

 

passations de marché créées par le projet. Le CBO a réussi à obtenir le soutien de

 

 

 

l’Agence pour l’Emploi du Département d’Olt et a couvert 75% des salaires payés par la

 

 

 

société en charge de la gestion des déchets.

 

 

Lieu

Le projet a été mis en œuvre dans la commune d’Iancu Jianu, dans le département

 

 

 

de Dolj.

 

 

Date

Le projet a commencé en septembre 2003 et a pris fin en décembre 2005.

 

 

Domaine

Développement de la communauté et de l’économie locale.

 

 

Objectifs

Le projet lancé par Humanity Romm avait pour but de contribuer au développement

 

 

(En relation avec le dialogue

de la communauté qu’elle représente en s’attelant à trois problématiques : le nombre

 

 

de sans emploi parmi la communauté tsigane, l’absence d’un système de gestion

 

 

civil)

des déchets qui entraînait la création d’un environnement insalubre et le manque de

 

 

ressources pour les activités de l’assemblée du folklore local.

 

 

 

 

 

Description

Dans la commune d’Iancu Jianu, 21% de la population appartient au groupe ethnique

 

 

 

des Tsiganes. Dans ce groupe, de nombreuses familles dépendent du revenu

 

 

 

minimum garanti par la loi depuis un certain nombre d’années. De plus, la commune

 

 

 

manquait d’infrastructure pour un système de gestion des déchets. Les déchets

 

 

 

domestiques étaient donc rejetés à la périphérie du village, entraînant une pollution

 

 

 

de l’environnement et de graves problèmes d’hygiène. Le responsable de la CBO,

 

 

 

qui en même temps était un leader reconnu parmi les Tsiganes, a trouvé le moyen

 

 

 

de créer une entreprise de gestion des déchets via le programme PHARE, basé sur

 

 

 

l’amélioration des conditions de vie dans les communautés tsiganes. Il a donc organisé

 

 

 

de nombreuses conférences avec les habitants des villages concernés afin de décider

 

 

 

de la façon dont les fonds devraient être utilisés. Après avoir décidé de la construction

 

 

 

d’une entreprise de gestion des déchets, la CBO a entamé un dialogue avec les autorités

 

 

 

locales, dont la participation au projet était un critère d’éligibilité. Au début, elles étaient

 

 

 

peu désireuses de se joindre au partenariat, surtout parce qu’elles ne pourraient pas

 

 

 

apporter la contribution financière qui leur était demandée (10% du budget). La CBO

 

 

 

s’est arrangée pour obtenir un soutien financier de la part du Conseil et de l’Agence

 

 

 

pour l’emploi du Département d’Olt. Du coup, les autorités locales sont devenues un

 

 

 

partenaire au projet sans apporter aucune contribution financière. Après la réalisation

 

 

 

du programme PHARE et la fin de son soutien financier, la gestion de l’entreprise a été

 

 

 

remise entre les mains des autorités locales.

 

 

 

 

 

68 Guide Européen pour le Dialogue Civil


LES BONNES PRATIQUES EUROPÉENNES

Roumanie, cas n°1 (suite)

 

Méthodes

Les méthodes utilisées pour mener le projet sont les suivantes :

 

 

- organiser des rencontres publiques avec les membres de la communauté (30 à 40

 

 

personnes des communautés tsiganes et roumaines) de façon à établir des objectifs

 

 

clairs et des étapes pour amorcer et continuer le dialogue. Les rencontres avec les

 

 

membres des communautés ont été organisées au début, mais surtout au cours du

 

 

programme, de façon à les tenir informés et à établir ensemble les étapes suivantes du

 

 

projet.

 

 

- développer et maintenir un partenariat avec les autorités publiques locales. Loin

 

 

d’être facile, ce processus a demandé beaucoup de cohérence et de persévérance dans

 

 

les actions organisées par la CBO.

 

 

- créer des liens entre la CBO et les institutions extérieures à la communauté, d’où

 

 

le soutien reçu par les deux institutions travaillant au niveau du Département d’Olt, le

 

 

Conseil du département d’Olt et l’Agence pour l’Emploi.

 

Résultats

- Une entreprise communautaire qui emploie des personnes locales et améliore les

 

 

conditions de vie sanitaire au sein de la communauté a été créée. Aujourd’hui, cette

 

 

entreprise est gérée par les autorités locales elles-mêmes. Les profits générés par

 

 

l’entreprise sont réinvestis dans le financement d’autres activités sociales et culturelles

 

 

entreprises par la CBO.

 

 

- 21 personnes ont été engagées et les conditions de vie de leur famille ont été

 

 

améliorées.

 

 

- La CBO a renforcé sa capacité à travailler avec les membres de la communauté et les

 

 

institutions publiques de façon à mobiliser des ressources pour le développement de la

 

 

communauté qu’elle représente.

 

Analyse et

- Stimuler la participation des membres de la communauté a été une étape essentielle,

 

évaluation

car elle a donné au groupe communautaire sa légitimité d’action et d’engagement dans

 

le dialogue avec les autorités locales.

 

 

- Il est important d’inclure les membres de la communauté locale au sein du projet entier

 

 

et pas seulement lors de sa création, et de les tenir informés par rapport aux progrès du

 

 

dialogue.

 

 

- La persévérance et la cohérence sont très importantes quand on engage un dialogue

 

 

avec les autorités locales.

 

 

- Parfois, il est utile de chercher un soutien auprès des institutions civiles ou publiques

 

 

à l’extérieur de la communauté, car des ressources ou des solutions à des problèmes

 

 

locaux peuvent être trouvées à des niveaux plus élevés (régional ou national).

 

Leçons à tirer

- Créer des espaces ouverts pour la participation.

 

 

- Assurer une bonne communication et la transparence.

 

 

- Créer un partenariat durable avec les autorités publiques au niveau local et régional.

 

 

- Attirer l’attention des autorités publiques sur les besoins des membres de la

 

 

communauté, en particulier ceux qui sont marginalisés.

 

Contacts

Personne de contact: Ilie Feraru

 

 

Tél. 0040 721.190.983

 

 

E-mail: humanyty_rom@yahoo.com

 

 

Adresse: Macului Street, Iancu Jianu commune, Olt county

 

 

Pays: Roumanie

 

 

 

69 Guide Européen pour le Dialogue Civil


LES BONNES PRATIQUES EUROPÉENNES

Roumanie, cas n°2

 

Titre

Association Nationale Roumaine pour les Enfants et les

 

 

Adultes Autistes, section de Craiova

 

Partenaires

Auteur: Association nationale roumaine pour les enfants et les adultes autistes

 

 

(ANCAAR), ONG roumaine, section de Craiova

 

 

Partenaires du projet:

 

 

CeRe – Centre de documentation sur la participation publique, Bucarest

 

 

Komitee Fur Nothilfe Association à Limburg, Allemagne

 

 

L’Association Vasiliada

 

 

Le Conseil local de Craiova

 

Lieu

Craiova

 

Date

Début: 2002 - Statut: toujours en cours

 

Domaine

L’autisme est une altération du développement qui affecte la capacité d’une personne à

 

 

communiquer et à établir une relation avec d’autres personnes, ainsi que sa capacité à

 

 

réagir de façon appropriée à l’environnement social qui l’entoure

 

Objectifs

Faire connaître l’autisme au niveau local. Améliorer les conditions de vie des enfants

 

(En relation avec le dialogue

autistes de Craivo, dans le Département de Dolj. Créer et financer un centre de soin

 

pour les enfants autistes.

 

civil)

 

 

Description

Trois familles originaires du Département de Dolj dont les enfants souffraient d’autisme

 

 

et qui partageaient les mêmes problèmes et les mêmes inquiétudes ont décidé en 2002

 

 

d’unir leurs efforts pour créer une institution spécialisée qui s’occuperait des problèmes

 

 

de leurs enfants et de ceux de Craiova qui sont dans le même cas. L’organisation est

 

 

née du manque de services spécialisés pour les personnes qui souffrent d’autisme,

 

 

et a donc pour but de servir l’intérêt de la communauté. Ainsi, à partir d’un groupe de

 

 

parents dont les enfants souffraient d’autisme et qui ont rejoint l’ANCAAR en janvier

 

 

2003, la section de Craiova a été créée.

 

 

La mission de l’ANCAAR est d’améliorer la qualité de vie des autistes et de leur famille.

 

 

L’ANCAAR a aussi créé et dirige le Centre de réhabilitation « Dr Innocenzo Fiore » pour

 

 

les enfants et les jeunes autistes. Le Centre est la seule institution capable d’assurer

 

 

aux enfants autistes de Dolj les services dont ils ont besoin. Les données fournies par le

 

 

centre indiquent que 45 enfants autistes de 2 à 18 ans vivent sur le territoire de Craiova

 

 

et ses banlieues. On ne peut classer l’autisme comme une maladie, comme c’est

 

 

souvent le cas, mais plutôt comme un déficit du comportement, plutôt inconnu, qui ne

 

 

peut être soigné, mais pour lequel les parents, les professeurs et les médecins doivent

 

 

travailler ensemble afin d’élaborer une méthode de réhabilitation et de rétablissement

 

 

qui puisse réintégrer ces enfants dans un environnement social normal.

 

 

Cet objectif ne peut être atteint qu’en développant des programmes qui répondent aux

 

 

besoins réels de ces enfants. Les personnes qui souffrent de cette insuffisance ont

 

 

besoin d’une psychothérapie orientée sur le comportemental et le cognitif par laquelle

 

 

on peut encourager ou décourager des comportements adéquats. De ce point de vue, il

 

 

est souhaitable d’intervenir de façon intensive aussitôt que possible afin d’aider l’enfant

 

 

à acquérir de nouvelles aptitudes.

 

 

 

70 Guide Européen pour le Dialogue Civil



LES BONNES PRATIQUES EUROPÉENNES

Roumanie, cas n°2 (suite)

Méthodes

Nous avons commencé par nous familiariser avec la législation concernée et avec la

 

façon de travailler des institutions du gouvernement local, nous avons monté des bases

 

de données avec des contacts parmi les médias locaux, établi des contacts avec les

 

départements des autorités locales concernés par les questions relatives aux enfants

 

et leurs problèmes.

 

Une étape importante a été de faire connaître au public le problème et les services

 

offerts par l’ANCAAR (via la participation de ses membres à des émissions radio, des

 

retransmissions télévisées, des articles dans les journaux). De cette façon, nous avons

 

cherché à transformer la question en un débat public qui nous ouvrirait la voie pour nous

 

adresser au gouvernement local. Le fait qu’ANCAAR ait déjà à sa disposition un centre

 

complètement équipé (grâce à des sponsors), qu’elle ait déjà rassemblé une équipe de

 

spécialistes chevronnés et qu’elle ait déjà identifié clairement les problèmes auxquels les

 

enfants font face, ce qui peu après a été traduit en budget, a aidé à porter le projet devant

 

les autorités publiques et à l’agenda des débats du Conseil et d’autres autorités locales.

 

Nous avons entre autres:

 

- envoyé des lettres, fait pression auprès des conseillers locaux (rencontres, coups de

 

téléphone, liens personnels), organisé une conférence de presse afin de lancer le projet,

 

présenté les défis, les objectifs et les résultats à atteindre ;

 

- distribué 200 prospectus et affiches et 700 brochures aux représentants du Conseil

 

départemental de Dolj et leurs départements subordonnés, ainsi qu’aux membres de

 

la communauté locale. Ils expliquaient ce qu’est l’autisme, à quels problèmes sont

 

confrontés les enfants autistes, l’impact de ce handicap sur leur famille et la façon dont

 

la communauté peut s’investir pour les soutenir. Tout au long du projet, nous avons reçu

 

le soutien du CeRe.

 

- organisé un évènement dans un parc public de Craiova, où les membres de l’ANCAAR,

 

leurs amis et d’autres enfants qui soutenaient la cause. Un groupe d’acteurs nous a aidés

 

à monter une pièce représentant un jour ordinaire de la vie d’une personne autiste.

 

- informé et rencontré les représentants du Conseil du Département de Dolj et ses

 

départements subordonnés concernés par le projet ;

 

- organisé un « World Café » pour étudier les moyens d’assurer la viabilité à long terme

 

du centre.

Résultats

Aujourd’hui, le Centre suit toujours l’évolution de ces patients dans des bâtiments

 

pour lesquels il ne paie pas de charge, grâce au Conseil départemental de Dolj, sur

 

le territoire de l’Ecole « St Vasile » pour enfants à besoins spécifiques de Craiova. Il

 

bénéficie également d’une cour pour les activités en espace ouvert. Cet espace a été

 

reconstruit et redivisé grâce aux fonds débloqués par l’Association Komitee Fur Nothilfe

 

de Limburg, en Allemagne. Grâce aux fonds récoltés auprès des entreprises locales et de

 

quelques hommes et femmes d’affaire italiens et allemands qui ont des entreprises dans

 

la région, nous avons pu acquérir du matériel, équiper une salle de massage et une salle

 

de gymnastique, ainsi qu’une chambre de stimulation sensorielle. Aujourd’hui, le Centre

 

est très bien équipé. Il accueille vingt enfants qui y reçoivent des soins spécialisés et un

 

accès aux services spécifiques dont ils ont besoin.

 

De plus, nous recevons beaucoup d’aide de la part de volontaires et de l’Association

 

Vasiliada, qui fait partie de l’église orthodoxe d’Oltenia, et trois spécialistes rétribués par

 

le conseil local sont à l’œuvre dans le Centre.

 

Ce dernier, administré aujourd’hui par l’ANCAAR, est la seule institution où les enfants

 

autistes de Dolj peuvent recevoir les services dont ils ont besoin. Le Centre suit un

 

programme adapté aux besoins des enfants autistes et dispose du matériel et de l’équipe

 

nécessaires pour appliquer cette méthodologie. Cependant, il ne peut accepter que 20

 

enfants maximum, et malheureusement la demande pour les services offerts par le

 

Centre est bien plus grande que l’offre et beaucoup d’enfants attendent toujours une

 

place dans ce centre. Les ressources limitées et le coût élevé des dépenses courantes

 

nécessitent que l’on trouve une source permanente de revenus.

 

 

71 Guide Européen pour le Dialogue Civil