Файл: Франц - руководство по ГРажд диалогу.pdf

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MÉTHODOLOGIE

Pour rendre plus fin ce travail d’analyse des pratiques du Dialogue civil, un second questionnaire (37 questions) a permis d’aller plus loin dans l’enquête et a été utilisé pour capitaliser les expériences pertinentes qui figurent aujourd’hui dans ce guide.

La structure du questionnaire se divise en 7 parties.

La première s’intéresse à la collecte d’informations générales sur le répondant : son statut, sa situation géographique et propose au répondant de donner sa définition du dialogue civil.

La seconde partie propose de décrire brièvement l’expérience de dialogue civil mise en place par le répondant. La troisième et quatrième partie explorent les aspects opérationnels et organisationnels de l’expérience, du partenariat. La cinquième et la sixième partie du questionnaire interrogent les outils méthodologiques utilisés pendant l’expérience de dialogue civil et ceux choisis pour son évaluation. Enfin une dernière partie, plus ouverte, sollicite le répondant pour commenter l’expérience vécue.

Ses questions ouvertes et semi ouvertes ont permis à chaque partenaire de mener les entretiens de manière semi-directive face à des répondants choisis et identifiés comme acteurs du dialogue civil.

Ce questionnaire a ensuite été utilisé ou distribué par chacun des partenaires respectivement dans son pays. La collecte des données s’est effectuée de novembre 2007 à mai 2008.

Le cadre de l’Etude “Encourager le dialogue civil en Europe” définissait une collecte minimum de 5 expériences par partenaires pour apparaître sur le site web dont trois seraient ensuite sélectionnées comme “success stories” et éditer dans ce guide.

Une version française et une version anglaise du questionnaire ont donc été proposées aux partenaires. Dans le document final, il est possible qu’une partie de la finesse et l’exactitude des mots prononcés lors des entretiens se soit perdue dans la traduction.

Pour que le rendu de ce travail d’enquête et afin que le lecteurs puissent trouver dans ce guide ou sur le site internet qui lui est dédié, les moyens d’une appropriation efficace de ces expériences, les partenaires ont décidé de réaliser un travail d’écriture pour un meilleure présentation des expériences de Dialogue civil en Europe.

Ainsi, c’est dans le cadre d’un tableau divisé en 12 catégories que la “bonne pratique” est expliquée. Les parties renseignent successivement sur l’intitulé de l’expérience de dialogue civil, les partenaires engagés dans le processus,lelieudel’expérimentation,lesdates du projet, le domaine couvert par ce dialogue civil, le but de l’expérience, la description de l’opération et de sa méthodologie, les résultats obtenus, leurs analyses et leurs évaluations, les leçons à tirer de l’expérience en question et enfin le contact de l’interlocuteur.

POUR LA SÉLECTION

DES BONNES PRATIQUES

Tout le travail de construction méthodologique a eu pour but de permettre une lecture transversale des expériences de dialogue civil à une échelle européenne et de dégager les éléments pertinents et significatifs d’une “bonne pratique” à son niveau local et national.

Dans le partenariat réuni autour de ce projet, il a été décidé de ne pas dresser de liste de critères de sélection des initiatives locales de dialogue civil. Chaque partenaire fut libre de proposer le questionnaire aux interlocuteurs de son choix, privilégiant ceux du réseau professionnel respectif de chacun.

Nous avions convenu que l’enquête procéderait à une recherche d’expériences diverses et locales. Cette liberté de choix implique néanmoins une dispersion dans la typologie des démarches du dialogue civil et ne permet pas, à priori, une analyse systématique à partir d’une catégorisation prédéfinie.

20 Guide Européen pour le Dialogue Civil



MÉTHODOLOGIE

Néanmoins, pour la rédaction de ce guide les acteurs du projet ”Encourager le dialogue civil en Europe” ont souhaité faire apparaître une grande diversité d’expérimentations afin que cette collecte puisse devenir force de proposition pour les citoyens et pour les institutions et répondre ainsi aux deux approches primordiales du dialogue civil celle du “top down” et du “bottom up” .

POUR LANALYSE

DES EXPÉRIENCES

En privilégiant l’ouverture de l’enquête à des interlocuteurs professionnels, il faut souligner que les initiatives spontanées des groupements citoyens sont par conséquent moins représentées.

Il faudra également, dans l’analyse des expériences, faire la différence entre les expérimentations entrant dans une démarche de “projet”, c’est à dire limitées dans le temps, avec un début et une fin et celles dont la démarche a été adoptées comme principe de travail et de fonctionnement dans lequel le dialogue se perpétue et se pérennise.

Enfin, l’objectif de ce guide est d’encourager le lecteur à adopter une lecture inductive et qualitative des réponses dont nous disposons. Notre analyse ne repose pas sur un panel statistiquement représentatif mais sur un choix effectué par les partenaires qui ont considéré que les données recueillies dans chaque questionnaire étaient les plus significatives de réussite et d’effectivité.

voir annexe 1 : Mots-clés

21 Guide Européen pour le Dialogue Civil

LES BONNES PRATIQUES EUROPÉENNES

LES BONNES PRATIQUES EUROPÉENNES

I N T R O D U C T I O N

Au terme d’un voyage à travers les nouveaux Etats-Membres (Roumanie et Bulgarie), récent (Hongrie) et anciens (Autriche, Belgique et France)

et à travers 18 exemples concrets, nous vous ferons découvrir la richesse et l’imagination de ces femmes et de ces hommes engagés au côté de la société civile.

Les exemples réunis ici présentent des situations de dialogue menées à différents niveaux : en Belgique, une association a mobilisé les habitants pour l’aménagement de leur propre quartier, en Roumanie, c’est un collectif, la Plate-forme de développement de la société civile, qui a entamé des négociations avec les autorités publiques pour faire valoir l’accès des ONGs aux fonds structurels européens. En Autriche, c’est pour la protection et la gestion des espaces forestiers que le gouvernement a sollicité les citoyens.

Dès lors, le lecteur pourra apprécier les préoccupations propres à chaque pays et qui ont nécessité une médiation à travers une démarche de Dialogue civil.

Ainsi, de l’action de terrain à la négociation au plus haut niveau, les pratiques ne manquent pas et se déclinent tous les jours selon des formes et des modalités différentes.

Cependant, nous pouvons nous demander si ces pratiques peuvent être qualifiées de «bonnes», au delà de l’expression «bonnes pratiques». Ce qui nous est apparu important, c’est de savoir si ces démarches ont porté leurs fruits et alors de les mettre en lumière. Selon nous, les résultats sont, en effet, le plus important : ce sont autant de victoires pour les personnes qui y ont participé. Elles contribuent à renforcer leur sentiment de citoyenneté, mais surtout, dans certains cas, elles peuvent améliorer le quotidien et s’inscrire parfois dans le paysage à long terme, que ce soit par la construction d’un centre de soins pour enfants autistes (Bulgarie et Hongrie) ou l’inflexion de politiques publiques de financement

publique. En tout cas, les comportements et les mentalités sont souvent questionnés sur les points quelquefois trop obscurs de notre société.

En vue d’installer une forme de dialogue, certes distant, entre ces pratiques et celles des lecteurs, nous avons choisi de présenter les expériences sous forme de tableau avec des rubriques claires : Description, Méthodologie, Résultats, Analyse et Evaluation, Leçons à tirer et Contacts.

Comparer les expériences, les problèmes, les méthodes et les solutions, c’est prendre du recul, envisager les choses sous d’autres angles : si telle stratégie a fonctionné pour eux, pourquoi pas pour vous ?

Les expériences s’échangent et se comparent au niveau européen, peut-être que grâce à un processus cumulatif de la connaissance, des citoyens, des organisations de la société civile ou des administrations publiques parviendront à éviter des écueils et des tensions.

Ainsi, les sources d’inspiration ne manquent pas dans ces exemples de mobilisation citoyenne.

Surtout, n’hésitez pas à contacter les personnes qui ont participé, de près ou de loin, à ces expériences pour échanger, obtenir des conseils et, pourquoi pas, concevoir ensemble un projet européen...

23 Guide Européen pour le Dialogue Civil


LES BONNES PRATIQUES EUROPÉENNES

L E S É T U D E S D E C A S

Autriche, cas n°1

Titre

Le Dialogue des forêts

Partenaires

Les partenaires de ce projet étaient : Bundesministerium für Land- u.

 

Forstwirtschaft, Umwelt und Wasserwirtschaft (Ministère fédéral de l’Agriculture,

 

des Forêts, de l’Environnement et de la Gestion des eaux), IV/1 – Abteilung

 

für Waldpolitik und Waldinformation (Département des forêts) et environ 80

 

organisations et institutions intéressées par les questions relatives aux politiques

 

forestières. Le projet a eu lieu sous la forme d’un dialogue structuré entre ces

 

partenaires.

 

 

Lieu

Le projet a été mis en œuvre au niveau national en Autriche. La plupart des

 

conférences a eu lieu à Vienne, d’autres se sont déroulées dans les régions.

 

 

Date

Le Dialogue des forêts a officiellement été lancé par le Ministre fédéral de

 

l’Agriculture, des Forêts, de l’Environnement et de la Gestion des eaux, Josef

 

Pröll, en avril 2003. Il était programmé pour durer jusqu’en 2005 et a toujours lieu

 

aujourd’hui sous une forme similaire.

 

 

Domaine

Programme National des Forêts

 

 

Objectifs

Le but du Dialogue des forêts était de développer un programme national complet

(En relation avec le dialogue civil)

pour les forêts, dans lequel seraient présentées des propositions concrètes

d’actions politiques sur toutes les grandes questions qui les concernent. Le

 

programme des forêts devrait apporter une contribution significative à la mise

 

en œuvre de la stratégie autrichienne de développement durable.

 

Les forêts autrichiennes sont menacées par de nombreux dangers. Une

 

amélioration durable de la situation exige que toutes les parties prenantes

 

entreprennent des actions concrètes concernant la chasse, les forêts, les

 

pâturages et les aires de loisir, ainsi qu’une bonne coopération et un dialogue

 

entre les groupes concernés. Le Dialogue des forêts jette un cadre propice

 

au développement de stratégie contre les menaces qui pèsent sur les forêts

 

autrichiennes. Le concept de dialogue se base sur les acquis de la conférence

 

des Nations unies sur l’environnement et le développement de 1992 à Rio

 

de Janeiro, d’où il était sorti un consensus international sur la nécessité de

 

développer des programmes nationaux pour protéger les forêts.

 

Le partenariat devrait permettre de changer au mieux la situation via un effort

 

commun de toutes les institutions nationales et de tous les groupes d’intérêt privé

 

ou public qui sont concernés par le développement des forêts autrichiennes. Afin

 

de faire face aux différents intérêts d’exploitation, toutes les parties intéressées

 

ont été appelées à développer une politique de durabilité et de responsabilité

 

dans leurs activités. C’est à cet effet que le Ministre fédéral de l’Agriculture,

 

des Forêts, de l’Environnement et de la Gestion des eaux a engagé un large

 

processus de dialogue. Jusqu’ici, le dialogue civil était plus un slogan qu’autre

 

chose. Aujourd’hui, la participation des citoyens intéresse très fortement les

 

autorités, les politiciens et l’administration modernes.

24 Guide Européen pour le Dialogue Civil


LES BONNES PRATIQUES EUROPÉENNES

Autriche, cas n°1 (suite)

Description

Tous les groupes intéressés ont été intégrés dans une plateforme structurée

 

pour participer à des conférences et des débats. « La forêt nous concerne

 

tous!» était le slogan principal du Dialogue des forêts, au cours duquel toutes les

 

parties prenantes ont été invitées à participer activement.

 

Pendant les conférences, les experts ont présenté des idées maîtresses sur les

 

différents sujets, qui ont servi de base pour les discussions et le développement

 

de stratégies, d’objectifs et de mesures concrètes pour les mettre en œuvre.

 

Ensuite sont venus les analyses, les débats autour des conflits d’intérêts,

 

l’identification des problèmes auxquels il faudrait faire face. Entre temps, des

 

rencontres individuelles ont eu lieu et des fiches de travail intitulées « Statu quo,

 

tendances et difficultés » ont été envoyées à tous les participants et publiées

 

sur l’Intranet. En plus de cela, les participants ont été invités à soumettre leurs

 

propositions dans un questionnaire écrit. Certains domaines particuliers ont

 

été étudiés plus en détails dans des ateliers. Leurs résultats ont été intégrés au

 

travail des modules principaux.

 

Les résultats de ces conférences forment le cœur du premier Programme

 

National Autrichien des Forêts.

 

Les représentants des groupes intéressés ont été invités aux conférences, mais

 

un seul représentant par institution ou organisation pouvait y prendre part vu

 

leur nombre élevé.

Méthodes

Nous avons choisi une méthode de consultation ouverte et transparente. En plus

 

des représentants du gouvernement fédéral et des 9 provinces autrichiennes,

 

des groupes d’intérêts représentant les propriétaires forestiers, l’industrie du

 

bois et du papier, le secteur de la chasse, du tourisme et de la préservation de

 

l’environnement et toutes les autres ONG, les instituts de recherche, les syndicats

 

et le grand public ont été invités à prendre part au projet. Généralement, les

 

rencontres ont duré deux jours. Dans un souci d’efficacité, des règles et des

 

structures ont été clairement définies. Le cœur de l’évènement a été la « table

 

ronde », à laquelle environ 80 institutions et groupes d’intérêt, concernés par

 

la question des forêts et actifs à un niveau national, ont été invités. C’est au

 

cours de ces tables rondes qu’ont eu lieu les discussions sur les différentes

 

thématiques et la confrontation politique des différents intérêts. L’aspect

 

technique de la table ronde s’est concentrée sur la constitutions de modules

 

couvrant les sujets « Forêt pour la protection et protection de la forêt », « Gestion

 

des forêts » et « Environnement et société ». Un groupe de coordination a servi de

 

lien entre les différentes tables rondes et modules. Il avait pour tâche de résumer

 

les résultats et les idées apportées lors des évènements publics, ainsi que les

 

contributions recueillies sur Internet. Il était aussi responsable de la rédaction de

 

rapports écrits sur les résultats des tables rondes pour le public. Les groupes qui

 

n’étaient pas représentés à ces tables rondes et modules pouvaient participer

 

via la plateforme Internet www.walddialog.at ou en envoyant des déclarations

 

écrites à l’organisateur. Le site Internet informait le public et proposait un forum

 

de discussion. De plus, des « Forums des forêts » ouverts au public ont été

 

organisés. Les rapports et les comptes-rendus des conférences étaient fournis

 

aux participants et au public. Les structures des conférences étaient prévues

 

bien à l’avance, le pouvoir de décision les concernant est resté entre les mains

 

des autorités compétentes, désireuses de garder pour elles la responsabilité des

 

décisions finales. Ces limites par rapport à la participation ont été clairement

 

établies par les autorités au début du projet. Cependant, c’est la première fois

 

qu’une participation aussi large était proposée aux groupes concernés, aussi les

 

attentes ont été assez satisfaites.

 

Une évaluation du projet était prévue à la fin de sa réalisation. Cette évaluation

 

était basée sur le feedback du questionnaire, qui était modéré lors la phase

 

finale du dispositif.

 

 

25 Guide Européen pour le Dialogue Civil